Boule au ventre, fatigue chronique, perte de sens, isolement, épuisement physique et émotionnel…
Le burn-out n’est pas une simple baisse de régime, c’est un véritable épuisement professionnel qui peut avoir des conséquences graves sur la santé mentale et physique, la vie personnelle et l’avenir dans le travail.
Face à cette situation, beaucoup de salariés hésitent à parler, à consulter ou à agir, de peur de ne pas être pris au sérieux ou de subir des représailles. Pourtant, le droit du travail prévoit plusieurs recours pour se protéger, faire reconnaître le lien avec le travail et obtenir réparation.
Dans cet article, nous vous aidons à faire le point sur vos droits, à comprendre les différentes démarches possibles (reconnaissance en maladie professionnelle, responsabilité de l’employeur, etc.) et à envisager l’accompagnement d’un avocat pour sortir de l’isolement et vous reconstruire.

Le burn-out : une souffrance encore trop souvent minimisée
Le burn-out professionnel n’est ni un caprice, ni une faiblesse individuelle. Il s’agit d’un syndrome d’épuisement physique, émotionnel et mental lié à une exposition prolongée à un stress professionnel intense. Le plus souvent, il résulte d’un déséquilibre entre les exigences du travail et les ressources dont dispose le salarié pour y faire face.
Manque de reconnaissance, surcharge de travail, pression hiérarchique, conflits de valeurs, absence d’autonomie… Les causes sont multiples, et les signes annonciateurs ne doivent pas être ignorés : troubles du sommeil, irritabilité, anxiété, fatigue extrême, perte d’envie ou de concentration. Mais encore aujourd’hui, de nombreux salariés souffrent en silence, par peur d’être stigmatisés ou de perdre leur emploi.
Il est aussi important de souligner que le mal-être au travail ne se limite pas au burn-out. D’autres syndromes peuvent exister, comme :
- Le bore-out, lié à l’ennui profond au travail et à l’absence de tâches stimulantes ;
- Le brown-out, qui désigne la perte de sens dans les missions confiées ou le sentiment d’absurdité au travail.
Ces formes de souffrance, plus discrètes mais tout aussi impactantes, peuvent également conduire à un épuisement psychologique et méritent une écoute attentive et un accompagnement adapté.
Bien qu’il ne figure pas officiellement dans le tableau des maladies professionnelles en France, le burn-out est reconnu depuis 2019 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) comme un phénomène professionnel pouvant nécessiter un accompagnement médical et juridique.

Reconnaître le burn-out comme maladie professionnelle : mythe ou réalité ?
En France, le burn-out ne fait pas (encore) partie des tableaux officiels des maladies professionnelles. Cela signifie qu’il n’est pas automatiquement reconnu comme tel par la sécurité sociale. Mais cela ne veut pas dire qu’il est impossible d’obtenir cette reconnaissance.
Une reconnaissance possible, sous conditions :
Pour qu’un burn-out soit reconnu comme maladie professionnelle « hors tableau », il faut réunir plusieurs conditions :
- Fournir un certificat médical établi par un médecin (généraliste ou psychiatre) mentionnant un lien direct entre le travail et l’état de santé ;
- Faire une demande de reconnaissance auprès de la CPAM, qui la soumettra au Comité Régional de Reconnaissance des Maladies Professionnelles (CRRMP) ;
- Démontrer un taux d’incapacité permanente partielle (IPP) supérieur à 25 %, ce qui reste une barrière importante.
Le rôle de l’avocat dans cette procédure
La procédure est souvent longue, technique et difficile à vivre émotionnellement, surtout quand on est encore en souffrance.
C’est pourquoi l’accompagnement d’un avocat peut être précieux pour :
- Constituer un dossier solide (rapports médicaux, témoignages, éléments de contexte professionnel) ;
- Vous représenter en cas de contestation par l’employeur ou la caisse ;
- Sécuriser les démarches et faire valoir vos droits à indemnisation.
Obtenir cette reconnaissance peut ouvrir la voie à des prises en charge spécifiques, à une meilleure protection sociale et parfois à une requalification du lien de causalité avec l’employeur (responsabilité pour faute ou manquement à l’obligation de sécurité).
Quels recours efficaces avec l’aide d’un avocat ?
Lorsque l’on est confronté à un burn-out, il peut être difficile d’y voir clair, encore plus de savoir comment réagir juridiquement.
Pourtant, plusieurs leviers existent pour protéger vos droits, reconstruire votre parcours professionnel et, dans certains cas, obtenir réparation du préjudice subi.
Un avocat peut vous accompagner à chaque étape, de façon sécurisante, sans précipitation, en s’adaptant à votre état de santé.
Sécuriser votre situation professionnelle
Dans de nombreux cas, le burn-out s’accompagne de tensions avec l’employeur : arrêt maladie mal compris, pression à la reprise, absence d’écoute ou de soutien, voire mises à l’écart.
L’avocat peut vous aider à :
- Faire respecter vos arrêts de travail et vos droits à la confidentialité médicale,
- Demander un aménagement de poste ou une protection particulière (inaptitude, reclassement),
- Vous préparer à une reprise d’activité, une rupture conventionnelle ou, le cas échéant, contester un licenciement abusif.

Faire reconnaître le préjudice moral ou professionnel
Si votre burn-out est lié à un manquement de l’employeur (harcèlement moral, surcharge excessive, absence de prévention, etc.), il est possible d’envisager :
- Une action en responsabilité de l’employeur pour manquement à son obligation de sécurité (article L4121-1 du Code du travail),
- Une prise d’acte de la rupture aux torts de l’employeur, dans certains cas extrêmes,
- Une demande de dommages-intérêts pour préjudice moral, financier ou d’évolution de carrière.
L’avocat vous aide à analyser les faits, rassembler les preuves et choisir la stratégie la plus adaptée à votre situation et à vos souhaits.
Vous accompagner humainement
Faire appel à un avocat dans ce contexte, ce n’est pas “aller au conflit” : c’est surtout reprendre du pouvoir sur une situation qui vous a dépassé.
L’objectif est de vous offrir un cadre protecteur, de vous informer de vos droits, et de vous permettre de décider librement de ce qui est le mieux pour vous à ce moment-là : rester, partir, demander réparation, reconstruire.
Tranquilliser, écouter, accompagner : sortir de l’isolement
Lorsque le corps dit stop, que la tête lâche et que le quotidien devient insupportable, il est essentiel de ne pas rester seul.
Le burn-out n’est pas une faiblesse, c’est un signal d’alerte. Et ce signal mérite d’être entendu, reconnu, accompagné.
Chez Équilibres Avocats, nous savons que derrière chaque dossier, il y a une personne en souffrance, une histoire, un contexte de travail unique. Notre rôle n’est pas d’en rajouter, mais de vous soutenir avec rigueur, humanité et clarté : vous aider à poser les choses, à protéger ce qui peut l’être, à faire valoir vos droits, à reprendre confiance dans le processus, et à vous reconstruire à votre rythme.
Que vous soyez salarié, cadre, agent public ou représentant du personnel, nous pouvons vous aider à y voir plus clair.
Que ce soit pour entamer des démarches, faire reconnaître un préjudice, organiser une sortie apaisée ou simplement avoir un premier échange confidentiel, notre cabinet est à vos côtés à Besançon, Valdahon et Saône.